Le Conseil national des barreaux réitère son soutien à l’avocate Lydienne Yen Eyoum, dont la condamnation à 25 ans de prison a été confirmée le mardi 9 juin 2015 par la Cour suprême camerounaise. Saisi par les avocats de Me Yen Eyoum, le Conseil des droits de l’homme des Nations unis rendait - le jour même - un avis déclarant arbitraire l’arrestation et la détention de l’avocate Franco-Camerounaise, en raison notamment de l’absence de notification des motifs de son arrestation et du dépassement des délais légaux de détention provisoire.
Le procès de Lydienne Yen Eyoum dure en effet depuis 2010, violant les principes les plus élémentaires du droit à un procès équitable. Avocate au barreau de Douala, elle a été arrêtée en 2010 et placée en détention provisoire pendant une période de quatre ans et demi – au mépris de la durée maximale de 18 mois fixée par la loi – sous l’accusation de détournement de deniers publics, avant d’être jugée pour être condamnée à 25 ans de prison le 26 septembre 2013, par un tribunal criminel spécial camerounais. Ses conditions de détention demeurent extrêmement préoccupantes et mettent sa vie en péril.
Lydienne Yen Eyoum est poursuivie par l’Etat camerounais pour des faits en relation directe avec sa mission d’avocate, puisque s’inscrivant dans le cadre d’un dossier qu’elle traitait pour le compte de l’Etat camerounais, dans un contentieux opposant ce dernier à la filiale camerounaise de la banque française Société Générale.
Le Conseil national des barreaux exprime son soutien à Lydienne Yen Eyoum et demande le réexamen de sa situation pénale dans le respect des principes fondamentaux de l’Etat de droit et du procès équitable, garantis par la Constitution camerounaise et par de nombreux instruments internationaux ratifiés par le Cameroun.
Lydienne Yen Eyoum est poursuivie par l’Etat camerounais pour des faits en relation directe avec sa mission d’avocate, puisque s’inscrivant dans le cadre d’un dossier qu’elle traitait pour le compte de l’Etat camerounais, dans un contentieux opposant ce dernier à la filiale camerounaise de la banque française Société Générale.
Le Conseil national des barreaux exprime son soutien à Lydienne Yen Eyoum et demande le réexamen de sa situation pénale dans le respect des principes fondamentaux de l’Etat de droit et du procès équitable, garantis par la Constitution camerounaise et par de nombreux instruments internationaux ratifiés par le Cameroun.