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Evénement du Conseil national des barreaux contre la peine de mort : concours francophone de plaidoirie


Organisé en partenariat avec le Ministère des Affaires étrangères et du développement international (MAEDI), l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), la Conférence internationale des Barreaux de tradition juridique commune (CIB) et l’association Ensemble contre la peine de mort (ECPM), le Concours francophone de plaidoirie contre la peine de mort a marqué, cette année encore, l’engagement de la profession en France et du Conseil national des barreaux en faveur de l’abolition universelle de la peine de mort.


Cet engagement s’inscrit dans le cadre de la campagne engagée par Monsieur le Ministre Laurent Fabius qui a fait de la question de l’abolition universelle une priorité de son ministère.

Après avoir mis les jeunes générations à l’honneur l’année dernière, ce fut au tour des avocats et notamment des jeunes avocats, d’être salués pour leur engagement et leur rôle essentiel dans l’évolution des mentalités et la défense des condamnés à mort.

A la suite d’un processus de sélection de plusieurs mois, onze candidats ont été invités à participer à la finale de ce concours qui s’est tenue à Paris les 8 et 9 octobre. Parmi eux, 9 ont été sélectionnés grâce à l’implication des barreaux nationaux et locaux qui ont su organiser des concours nationaux permettant de répercuter cette campagne au sein de leur pays. Deux candidats ont été sélectionnés à partir de leur plaidoirie écrite dans le cadre d’une procédure électronique ouverte aux jeunes avocats francophones du monde entier.

Le Conseil national a ainsi eu le privilège et l’honneur d’accueillir à son siège le 8 octobre, les avocats finalistes : Samuel Ayodélé AHOUNOU, avocat au Bénin, Yasmine ATTIA, avocat en Tunisie, Boudal EFFRED, avocat au Niger, Michelle MANSOUR, avocat au Liban, Benoît BINGOUBI, avocat en République du Congo, Michèle NDOKI, avocat au Cameroun, Nay GHANEM, avocat au Liban, Olivier YELKOUNY, avocat au Burkina-Faso et Nezha LOUAFA, avocat au Maroc. Deux avocates de République Démocratique du Congo, Cissé MAIMOUNA NTUMBA et Christine KAMAZAYI TSHIMANGA, sélectionnées au terme d’un concours national organisé à Kinshasa, n’ont pu, au grand regret de l’ensemble des partenaires, participer à la finale.

De l’appréciation même du Jury, présidé par Madame Sparacino-Thiellay, Ambassadrice de France pour les droits de l’Homme, comme du public – composé d’élèves avocats et d’étudiants en droit - les plaidoiries ont été d’une très grande qualité et ont donné un éclat certain à cette manifestation.
Le programme a ensuite permis aux finalistes d’assister à une formation dispensée par Anne Souléliac, représentante du Barreau de Paris à la Coalition Mondiale contre la peine de mort, autour du guide de bonnes pratiques à l’usage des avocats pour la défense de condamnés à mort.

Ce n’est que le lendemain, vendredi 9 octobre 2015, que les finalistes ont pu connaitre les noms des lauréats du concours, annoncés par Matthias Fekl, Secrétaire d’Etat chargé du Commerce extérieur, de la promotion du Tourisme et des Français de l’étranger et Robert Badinter, ancien garde des Sceaux, ancien président du Conseil constitutionnel. C’est donc avec solennité et émotion que Yasmine Attia, avocat en Tunisie et Michèle Ndoki, avocat au Cameroun, ont reçu des mains de l’homme qui a aboli la peine de mort en France le prix décerné au lauréat, après avoir été déclarées vainqueurs ex-aequo par le jury : une invitation à participer à la Conférence de la CIB à Cotonou du 2 au 5 décembre 2015. Ayodélé Ahounou, avocat au Bénin, s’est vu décerné la troisième place, tandis que Nezha Louafa, avocat au Maroc, était récompensée par la seconde place. Tous les quatre se sont vu offrir par la société d’information juridique Lexbase, un an d’abonnement donnant accès à l’intégralité du contenu Lexbase. Le public et les finalistes ont pu ensuite écouter les témoignages de Monsieur Henri Leclerc, de Monsieur Richard Sédillot et de Madame Sandrine Ageorges-Skinner, dont les expériences diverses ont permis de mieux comprendre le rôle joué par l’avocat, tant du point de vue de la défense du condamné sous différentes législations, que de celui du rapport humain de l’avocat avec le condamné et ses proches, lien essentiel et combien difficile pour les avocats eux-mêmes.

Après un déjeuner offert par l’Organisation internationale de la francophonie suivi d’un débat mené par M. le Bâtonnier Bernard Vatier, secrétaire général de la CIB, les finalistes ont rejoint la Maison de la Mutualité où se tenait le premier Congrès des Avocats. Appelés en clôture par Monsieur le Ministre Robert Badinter, ils ont été chaleureusement applaudis par les avocats présents qui saluaient ainsi la relève de la profession, poursuivant dans leur pays le combat encore ardu contre la peine de mort.

Pour plus d'informations :
• Pour lire les plaidoiries des finalistes : www.abolition.fr
• Pour visionner des extraits du concours : www.diplomatie.gouv.fr
• Pour consulter « La défense de condamnés à mort : Guide de bonnes pratiques à l’usage des avocats » : www.worldcoalition.org

Cet article a été traduit en espagnol
Cet article a été traduit en anglais


Lundi 12 Octobre 2015

     


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